Chronique de l'album par Lionel pour le fanzine 442ème Rue 126 :

STYLNOX : Monster tales (CD, Mass Productions/Trauma Social)
Les apparences sont souvent trompeuses. Sur la seule foi de la
pochette de cet album de Stylnox, avec ses thèmes fantastiques ou
post-apocalyptiques, on se dit que l'on a affaire à un groupe psycho
pur jus. Eh ben non, mes colons. Stylnox c'est du punk-rock (avec un
chouia de ska) hautement cuivré. Cuivré s'entendant au sens où le
groupe compte une section de cuivres complète en son sein, 1 sax
baryton et 2 trompettes, et les tuyaux ne sont pas là que pour faire
joli, ils font autant de barouf que les guitares, la basse et la batterie,
c'est ce qu'on appelle de la complémentarité. Du coup, Stylnox me
rappelle un défunt groupe du nom de Kiemsa qui, tout au long des
années 2000, faisait pareillement dans le punk-rock énergétique avec
une section de cuivres qui vous transperçait les amygdales. Autant
dire que Stylnox, avec le même cocktail de bruit, de furia et de riffs
venteux est aux antipodes du nom de somnifère que le groupe s'est
choisi. En écoutant ce disque, je vous mets au défi de roupiller, ou
même de fermer, ne serait-ce que l'espace d'une nano-seconde, une
paupière. Effet collatéral, le stock de collyre est indispensable si vous
voulez sauver vos pupilles de la cataracte qui vous guette alors. On
ne peut tout avoir en ce bas monde. Pour parachever cette oeuvre
de réveil généralisé, comment ne pas savourer un petit instrumental
comme "Eastern promises" qui, cette fois, lorgne vers les efforts les
plus ensoleillés de King Kurt. Décidément, les gens de Stylnox savent
où aller planter leurs racines. Faut dire aussi qu'avec plus de 20 ans de
tradition punk derrière eux, Stylnox n'ont plus besoin de se creuser le
caberlot pour nous pondre d'effi cients feux grégeois aptes à illuminer
les moments les plus tristouilles de notre existence. Bref, Stylnox, ça
devrait être remboursé par la Sécu, c'est pas çà qui devrait en creuser
encore un peu plus le trou.