Formé
en 1983, RAW POWER, originaire de Parme en Italie, joue le hardcore
façon vieille école : rapide et sans cassure dans les
morceaux; c'est l'un des rares groupes d'Europe à avoir reçu
un bon accueil en Amérique à l'époque. RAW POWER
a évolué autour des frères Codeluppi Mauro (chant)
et Giuseppe (guitare), les batteurs et bassiste ayant changé
plusieurs fois. Presque
trente ans plus tard, une douzaine d'albums (quelques-uns sonnent plus
heavy métal au début des années 90), 8 tournées
américaines, RAW POWER est toujours un groupe fort intéressant
à suivre. RAW
POWER a joué en France pour la première fois à
Rennes en l'an 2000, à la suite de quoi Mass
prod a proposée la sortie vinyle de l'album "Trust me!"
(10ème album studio) qui n'était dispo que sur CD. Ils
sont depuis revenu quatre fois en France et l'album "Still screaming..."
est sorti pour la France sur Mass prod en CD en 2003. Giuseppe
est décédé en 2004, mais le groupe continue et
en 2009, RAW POWER enregistre aux USA l'album "Resuscitate"
qui sort sur Pig records en CD et Mass prod en vinyl. Puis deux autres
sont encore publiés en 2013 et "Inferno" en 2017... Carte postale offerte avec
l'album "Trust me !" : Giuseppe salue
le public de l'Antipode - Rennes decembre 2000 Et
une petite chronique de l'album par l'ami Lionel du fanzine 442ème
Rue: RAW POWER : Resuscitate (LP,
P.I.G. Records/Mass Productions) En 2002,
quand Giuseppe Codeluppi, guitariste et membre fondateur de Raw Power,
meurt d'une crise cardiaque, son frère Mauro, chanteur et lui
aussi à l'origine du groupe, annonce qu'il est désormais
peu probable qu'on trouve jamais un nouveau disque de Raw Power dans
les bacs, même si le groupe continuera à tourner (avec
une seule guitare). Raw Power venait de fêter ses 20 ans d'existence
(est. 1981) et, effectivement, si on les revit régulièrement
sur scène, de disque point. Jusqu'à ce "Resuscitate".
Mauro s'étant rendu à l'évidence, tout le monde
voulait pouvoir écouter à la maison les nouveaux morceaux
de Raw Power, Raw Power allait donc donner satisfaction à ses
fans. Et pas qu'un peu. Parce qu'il est copieux ce nouvel album de la
locomotive du punk-rock italien depuis, du coup, bientôt 30 ans
maintenant. Un vinyl rempli jusqu'à la gueule de 25 titres (1
de moins que sur le CD, qui ne sort que chez P.I.G., et qui propose
en plus une reprise du "I wanna be your dog" des Stooges,
celle du "Raw power" de ces mêmes Stooges ayant été
conservée sur vinyl, de même que les 24 originaux de Raw
Power, ça va, vous suivez ?). Pas abattus par le coup du sort
subi il y a 8 ans, Raw Power sont toujours aussi pugnaces, aussi combatifs,
aussi hargneux et teigneux. C'est pas compliqué, y a rien qui
fasse plus de 2 minutes là-dedans, à l'exception d'un
"Born under a bad sign" de plus de 4, et le "Raw power"
sus-mentionné qui en fait presque 3, pour le reste c'est du sprint
massif et éruptif, mais sans EPO ni anabolisant de synthèse,
que du bio, du sain, de l'élevé au grain. Et ne vous fiez
pas à la pochette où nos 4 gaillards apparaissent vêtus
comme des moines ou des curés, ils ne nous font pas le coup de
la conversion pour autant, car c'est bien dans une rivière de
sang qu'ils baignent, une rivière de sang sortant directement
d'une des bouches de l'Enfer, un sang aussi rouge que leur punk-hardcore
en fusion, aussi rouge que leur vision du monde et de la société,
aussi rouge que le niveau sonore ambiant (c'est pas difficile, c'est
tout à fond), aussi rouge que l'énergie qui les anime
plus que jamais, et aussi rouge que le plastique du skeud. Une résurrection
certes, mais surtout et avant tout la suite logique d'une carrière
sans tache, sans compromis, sans faux-pas.