Fondé en 2002, style punk hardcore trash, 1ère démo 2002, split EP 2004, 1er album « Alternatives » en 2004, CD live 2006 enregistré à Toulouse, 2ème album "Artisans du chaos" en mai 2008 + de 150 concerts partout en France ainsi qu'en Allemagne, Belgique, Espagne, le 3ème album studio "Sabotage" 12 titres sort en Octobre 2011.

www.myspace.com/arrach
http://arrachpxhc.free.fr/

Chronique de Lionel dans le fanzine 442ème Rue :

ARRACH : Sabotage (CD, Karameikos/Mass Prod/Svoboda Records/Trauma Social)
Un anniversaire, surtout quand ça tombe sur un compte rond, ça se fête en grande pompe. Ca tombe bien, Arrach, ça fait 10 ans déjà qu'ils nous envoient dans les tripes un hardcore genre énervé, sanguin et plutôt agressif. Alors vous pensez bien qu'ils ne voulaient pas rater l'occasion de nous faire savoir qu'ils sont toujours sur la brèche avec un nouvel album (le troisième, quatrième si l'on compte le live de 2006) qui les voit toujours aussi incisifs, révoltés et combatifs. C'est pas demain qu'on va les museler les toulousains, ni même après-demain qu'on va les arrêter, et encore moins la semaine prochaine qu'ils vont baisser les bras. Le hardcore, une fois que ça vous a chopé la tripaille, ça ne vous lâche plus, du moins tant qu'il y a encore du mouvement, fût-il nerveux. Et ce "Sabotage" tape dru, cogne fort, avoine sec. C'est pas le moment de mollir, surtout avec le monde qui nous entoure, prêt à broyer tout ce qui ne résiste pas un minimum à la tentation de la résignation. Et comptez sur Arrach pour être en première ligne quand il y a du grabuge, le drapeau de la révolte en pogne, le slogan de l'insurrection à la bouche, la guitare émeutière en bandoulière. Tous les titres de cet album n'ont qu'un seul but : faire prendre conscience à l'auditeur que lui seul sera acteur de son destin, personne d'autre. De "Sabotage" en "New world order", de "Shit job" en "Die for nothing", de "HxC rage/punx attitude" en "Children of war", Sick Of It All à la clé ("Free spirit"), il y a encore largement de quoi s'indigner, hélas ! Et encore, l'indignation ne semble même plus suffisante face à la violence de nos sociétés dites civilisées. Alors, quitte à parler de violence, autant la mettre de son côté. Y a pas une seconde de répit dans ce disque à la limite de l'éruption instinctive, pas un instant de laisser-aller dans cette débauche d'énergie enragée, pas un moment de relâchement dans ce bouillonnement épileptique. Il n'y a que comme ça qu'on s'en sortira. Jusqu'au "Poison" final en dédoublement de personnalité sonore, une première partie hardcore brutale comme on l'aime chez Arrach, suivie d'un intermède bruitiste, avant d'attaquer le même morceau... mais façon jazzy. Putain, ça c'est du contre-pied les gars, c'est finement joué, bien vu, artistiquement amené, et ça permet, malgré tout, de décompresser après une bonne demi-heure de sauvagerie et de baston. Les autres je sais pas, mais moi j'aime cette sortie.